L’ambassadeur d’Algérie au Liban, Kamel Bouchama, a été relevé de ses fonctions, selon des informations confirmées ce mercredi 1er octobre par une source officielle citée par le journal électronique TSA.

Cette décision intervient peu après des déclarations controversées de l’ambassadeur à l’encontre du président américain Donald Trump. Bouchama avait publiquement qualifié Trump de « cowboy » et de « malade mental », affirmant qu’il devrait être interné « dans un hôpital psychiatrique » plutôt que de diriger une grande puissance.

Des propos jugés incompatibles avec la réserve qu’impose la fonction diplomatique, et qui ont suscité une réaction rapide des autorités algériennes. Ces dernières ont estimé que l’ambassadeur avait « outrepassé le cadre diplomatique » et s’était écarté des « constantes et des valeurs de la diplomatie algérienne », poursuit Tout sur l’Algérie.

Kamel Bouchama a tenté de nuancer ses propos, expliquant qu’il s’agissait d’une opinion strictement personnelle et non d’une position officielle. Néanmoins, la gravité des termes employés a conduit Alger à mettre fin à ses fonctions.

Mouhafedh du FLN dans plusieurs wilaya dans les années 1980, puis ministre de la Jeunesse et des Sports de 1984 à 1988, Kamel Bouchama avait été nommé ambassadeur d’Algérie à Damas par le président Abdelaziz Bouteflika en 2001 avant d’être relevé de ses fonctions. Nommé au sénat par le président Abdelmajid Tebboune 2022. Un a plus tard, il retourne à Damas comme ambassadeur mais quitte le pays un mois après la chute du régime de Bachar al-Assad, et est nommé dans la foulée ambassadeur d’Algérie à Beyrouth.