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Le 5 septembre 1795 : quand Alger et Washington posaient les bases d’une amitié séculaire

Il y a plus de deux siècles, le 5 septembre 1795, un moment fondateur s’inscrivait dans l’histoire des relations internationales : la signature à Alger du Traité de Paix et d’Amitié entre l’Algérie et les États-Unis. Cet accord, conclu à une époque où les jeunes États-Unis venaient à peine d’obtenir leur indépendance de la Couronne britannique, figure parmi les premiers traités internationaux signés par Washington.

L’Algérie, puissance maritime incontournable en Méditerranée, fut l’un des premiers pays au monde à reconnaître la République américaine naissante en 1783. Cette reconnaissance et ce traité scellaient une relation placée sous le signe du respect mutuel entre deux peuples. Deux cent trente ans plus tard, cette mémoire bilatérale demeure célébrée, rappelant que les liens algéro-américains reposent sur des fondements historiques solides.

L’ambassade des États-Unis à Alger a d’ailleurs souligné, à l’occasion de cet anniversaire, que « ce traité figurait parmi les tout premiers accords conclus par les États-Unis », témoignant de l’importance stratégique de l’Algérie dans la diplomatie américaine naissante.

Au début du XIXe siècle, le diplomate américain William Shaler décrivait la force maritime d’Alger en ces termes :

« Les Algériens étaient alors à l’apogée de leur force et de leur renommée, au point que les plus grandes puissances maritimes cherchaient leur amitié. Ils se vantent aujourd’hui que leur grandeur maritime n’a d’égale que celle de la Grande-Bretagne. »

Chaque 5 septembre rappelle donc non seulement un jalon fondateur des relations algéro-américaines, mais aussi l’époque où Alger tenait un rôle central dans les équilibres diplomatiques et maritimes mondiaux.

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