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Décès de Sid-Ahmed Ghozali, l’homme au papillon témoin clef d’une période charnière de l’histoire de l’Algérie
L’ancien Premier ministre Sid-Ahmed Ghozali s’est éteint ce mardi 4 février à l’âge de 87 ans. C’est sa soeur cadette qui l’a annoncé sur les réseaux sociaux. Le défunt sera inhumé ce mercredi au cimetière Zedek de Ben Aknoun à Alger.
Sid-Ahmed Ghozali n’a pas marqué la vie politique algérienne uniquement pour avoir été l’homme au papillon, mais aussi et surtout pour avoir été au sommet de l’Etat à un moment clef de l’histoire du pays.
La carrière de Sid-Ahmed Ghozali débute au ministère de l’Economie au milieu des années 1960 en tant que conseiller, avant de passer au ministère de l’Energie pour devenir par la suite président directeur général de la compagnie Sonatrach durant onze longues années (1966 à 1977).
Ministre de l’Energie puis de l’Hydraulique, il choisit en 1980 la carrière diplomatique comme ambassadeur à Bruxelles de 1984 à 1988.
En octobre 1988, l’Algérie vit la plus grande révolte populaire depuis son indépendance, le président Chadli Bendjedid limoge le gouvernement de Abdelhamid Brahimi et nomme à sa place une nouvelle équipe dirigée par Kasdi Merbah.
C’est à la faveur de ce nouveau gouvernement que Sid-Ahmed Ghozali est rappelé de Belgique pour devenir ministre des Finances. Dix mois plus tard, il passe aux Affaires étrangères.
Il est chef du gouvernement lors des élections législatives de 1991 qui ont vu l’interruption du processus électoral et la démission du président Chadli en janvier 1992.
Sid-Ahmed Ghozali quittera le Palais du gouvernement dix jours après l’assassinat du président du Haut comité d’Etat Mohamed Boudiaf en juin 1992. Sa dernière fonction officielle au sein de l’Etat aura été celle d’ambassadeur d’Algérie à Paris de 1992 à 1994.
Fondateur du parti le « Front démocratique », mais n’ayant jamais pu obtenir son agrément, Sid-Ahmed Ghozali a été à deux reprises candidat à la candidature aux élections présidentielles de 1999 et de 2004.
Dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt, le président de la république, Abdelmajid Tebboune a rendu hommage à « un homme ayant toute sa vie servi son pays à tous les niveaux de responsabilité ».