Fév
Les ministres de la Communication et de l’Enseignement supérieur ont tenu, ce mardi, une conférence à l’École nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’information à Alger, portant sur l’université algérienne et les médias de développement.
Mohamed Meziane a notamment souligné l’importance du lien indispensable entre l’université et le journalisme. Il a également annoncé le lancement d’un vaste cycle de formation destiné aux journalistes.
Dans son allocution, le ministre de la Communication a rendu un double hommage : le premier aux martyrs de la communication et de l’information, rappelant que leur sacrifice, qui n’a pas de prix, a grandement contribué au développement du journalisme en Algérie. Le second hommage était dédié à Boualem Bessaieh, ancien ministre des Affaires étrangères et de la Culture, ainsi qu’ex-ambassadeur, auprès duquel Mohamed Meziane a eu l’honneur de travailler à l’ambassade d’Algérie à Rabat entre 2001 et 2005.
Le ministre a également annoncé le lancement d’une plateforme baptisée « Algerian Media Gateway », destinée à apporter une réelle valeur ajoutée à l’écosystème médiatique national. Il a encouragé la spécialisation dans le journalisme, une spécialisation qu’il considère comme synonyme de précision.
Lors de la conférence, le rôle primordial des mass médias a été mis en avant, en particulier celui de la télévision, qui porte une double responsabilité éducative et informative. « La télévision doit créer l’espoir », a insisté Mohamed Meziane.
« Il est nécessaire de mettre en place des mécanismes concrets pour renforcer le lien entre l’université et les médias, y compris à travers des partenariats contractuels. L’étudiant doit évoluer dans un environnement naturel qui l’oriente également vers la spécialisation », a-t-il ajouté. Selon lui, le journaliste a besoin d’une solide culture morale, et la déontologie doit être une référence essentielle qui guide la pratique journalistique.
Mohamed Meziane a également dénoncé les critiques qui frôlent la diffamation, soulignant qu’une grande partie des journalistes ne font pas la distinction entre critique et diffamation, en particulier parmi les journalistes sportifs.
Selon lui, environ 9000 journalistes à travers le monde passent leur temps à ternir l’image de l’Algérie.
La conférence a également été marquée par les interventions de Kamel Bedari, ministre de l’Enseignement supérieur, d’Omar Rekkache, directeur général de l’Agence nationale de promotion des investissements, ainsi que d’un représentant de l’Union nationale des paysans algériens.
