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Juin

L’ancien ministre Abdelkader Khemri condamné à 8 ans de prison ferme

Le Pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed d’Alger a rendu aujourd’hui une série de verdicts judiciaires dans l’une des plus grandes affaires de corruption ayant touché les secteurs de l’édition, de la publicité et des loisirs destinés à la jeunesse. Plusieurs anciens responsables et fonctionnaires publics y étaient impliqués.

Selon le journal électronique Tariq News, Abdelkader Khemri, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports et ancien PDG de l’ANEP considéré comme l’un des principaux accusés dans cette affaire, a été condamné à 8 ans de prison ferme assortis d’une amende d’un million de dinars, pour des chefs d’inculpation liés au détournement délibéré de fonds publics, à l’enrichissement illicite et à l’abus de fonction en vue d’accorder des avantages injustifiés à des tiers.

Les peines ont également concerné d’anciens responsables de l’Agence nationale de l’édition et de la publicité, parmi lesquels l’ex-directeur général Ahmed Bousnina, l’ancien directeur de la publication Lazhari Labter, ainsi que l’ex-directeur des finances et de la comptabilité (A. Mourad). Chacun d’eux a écopé de 2 ans de prison ferme et d’une amende de 500 000 dinars.

Par ailleurs, l’ex-directeur général de l’Agence nationale de loisirs pour la jeunesse (ANALJ), Mohamed K., a été condamné à 5 ans de prison ferme et à une amende d’un million de dinars, tandis qu’un autre ancien directeur de la même agence, Rachid M., a écopé de 3 ans de prison ferme, assortis d’une amende équivalente.

Des responsables du ministère de la Jeunesse et des Sports ont également été poursuivis. L’ancienne directrice de la jeunesse, F. M, a ainsi été condamnée à 4 ans de prison ferme et à une amende d’un million de dinars, pour abus de fonction et octroi d’avantages indus.

Les autres peines prononcées par le Pôle pénal à l’encontre de divers opérateurs économiques et employés de l’agence ANALJ ont varié entre 18 mois et 5 ans de prison ferme, selon le degré d’implication de chacun. En revanche, 20 accusés dans cette affaire ont bénéficié d’un acquittement.

Tous les prévenus étaient poursuivis pour des délits graves, poursuit Tariq News notamment abus de fonction en violation des lois et règlements, octroi d’avantages non justifiés, détournement délibéré de fonds publics, enrichissement illicite, blanchiment d’argent et complicité dans le détournement de fonds publics.

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