28

Sep

Hmida Layachi appelle Kamel Daoud à une confrontation publique

L’écrivain et journaliste Hmida Layachi a adressé une lettre ouverte à Kamel Daoud, à la suite d’un échange privé qu’il juge empreint de colère, de contre-vérités et d’accusations injustifiées.

« J’ai été choqué que tu considères ma critique de tes positions comme une forme de soumission au régime algérien ou un alignement sur le pouvoir. La vérité, c’est que ce que j’ai critiqué chez toi, c’est ce que j’ai perçu comme un abandon flagrant de la cause nationale et de la cause palestinienne — une dérive, consciente ou non, vers les discours de lobbys qui justifient l’occupation et couvrent ses crimes sous prétexte de “lutte contre le terrorisme palestinien” ou contre “le terrorisme du Hamas”, et ta complaisance envers l’État israélien. », écrit Hmida Layachi sur un post publié sur son compte Facebook.

« Sortons au grand jour. Parlons à voix haute de ce paradis français illusoire qui t’a volé ce qu’il y avait de plus fort dans ton esprit créatif, et qui t’a transformé d’un écrivain en quête de liberté en une voix justifiant la brutalité israélienne envers les Palestiniens. Mettons tes idées face à mes positions, dont j’assume l’entière responsabilité. », poursuit l’auteur tout en appelant à un échange public.

« Je t’invite à un débat public — écrit ou filmé, en direct, sur la plateforme de ton choix. Le public a le droit d’entendre, de juger, de décider : lequel de nous a choisi de défendre les valeurs et la justice, et lequel s’est confondu avec les forces du mal ? », affirme le journaliste qui précise que sa critique n’est dictée ni par une autorité, ni par une ligne officielle.

« J’ai appris à dire mes opinions telles que je les pense — même quand elles vont à contre-courant du pouvoir ou qu’elles dérangent les lobbys qui influencent les décisions internationales. Pour moi, la critique n’est ni soumission ni suivisme : elle est fidélité à une conscience qui ne transige pas. »

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