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Nov

Amina Menia trace ses “Lignes de désir” au cœur d’Alger

Aux Ateliers Sauvages, 38 rue Didouche Mourad, à Alger-centre, l’exposition Lignes de désir d’Amina Menia s’achève après deux semaines d’immersion et de transformations continues. Conçue comme une œuvre en mouvement, l’exposition s’est développée au fil du temps, nourrie par les échanges avec les visiteurs et par la matière même de la ville.

Le concept de « lignes de désir » — ces sentiers tracés spontanément par le passage répété des piétons, en marge des parcours officiels — devient ici une métaphore du rapport intime entre habitants et espace urbain. Amina Menia explore la manière dont la ville se vit, se détourne et se réinvente, au-delà des plans et des normes. « J’arpente les rues de ma ville comme on remonte le fil d’une mémoire enchevêtrée ». « Chaque fragment recueilli, chaque trace, raconte un rapport singulier entre la mémoire et le corps. », confie l’artiste.

Pour cette exposition, Amina Menia a investi les Ateliers Sauvages comme un véritable laboratoire de création. L’artiste y a introduit des fragments réels du centre-ville — matériaux de chantiers, pierres, morceaux d’architecture — qu’elle a laissés s’organiser librement dans l’espace, créant un dialogue entre matière, mémoire et geste. Ces éléments bruts, porteurs d’histoires, se sont transformés en une constellation sensible où le visiteur devient lui-même arpenteur et acteur du lieu.

Loin d’une exposition figée, Lignes de désir s’est voulue vivante, poreuse, traversée par les interactions, les impressions et les passages. L’espace d’exposition s’est mué en atelier ouvert, lieu d’expérimentation collective et de réflexion sur la manière dont la ville s’écrit au quotidien — à travers ses habitants, ses détours, ses silences.

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