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Oct

Affaire ANEP 2 : l’ex-ministre Djamel Kaouane rejette les accusations de corruption

Ce mardi, le pôle pénal financier de Sidi M’hamed a ouvert le procès dit « ANEP 2 », dans lequel 13 personnes sont poursuivies, parmi lesquelles les anciens ministres de la Communication Djamel Kaouane et Hamid Grine, ainsi que l’ancien directeur général de l’Agence nationale de Publication et de Publicité (ANEP), Amine Echikr. Les charges concernent notamment la dilapidation de deniers publics et l’octroi d’avantages non justifiés, via une gestion suspecte de la publicité publique, et l’octroi d’espaces publicitaires à des journaux très petits ou fantômes selon le journal électronique Tariq News

La séance d’audience a débuté par les exceptions de forme, soulevées par les prévenus, avant que le principal accusé, Djamel Kaouane, ne soit interrogé.

Interrogé par la présidente de la cour :

  • Sur sa fonction au moment des faits : M. Kaouane a indiqué qu’il avait été directeur général de l’ANEP de mai 2015 à mai 2017, puis nommé ministre de la Communication, avant de prendre sa retraite selon Tariq News.

  • Sur les accusations qui pèsent contre lui : Il les a qualifiées d’« allégations sans preuves claires », évoquant des « interprétations ». Il soutient que l’ANEP est une entreprise à caractère commercial, sans loi spécifique régissant les modalités de l’octroi de publicité, et que tous les contrats conclus l’ont été dans le respect de la législation nationale, y compris celle relative aux marchés publics.

  • À propos de la célèbre convention avec le Métro d’Alger : Djamel Kaouane affirme que bien qu’il ne s’agisse pas d’un marché public formel, l’ANEP, étant une institution économique publique à double caractère administratif et commercial, a agi dans un cadre légal approprié. Il soutient que la transaction s’est faite par « accord mutuel » (par « entente directe »), que l’opération a été rentable et qu’il a lui-même émis des réserves formelles mais mineures pendant le processus. Il ajoute que la convention avec le Métro d’Alger comptait 14 stations, ce qui en faisait un contrat d’importance.

  • Sur les accusations de favoritisme ou de traitement inéquitable : Djamel Kaouane nie l’existence d’un favoritisme systématique, déclarant que les espaces publicitaires étaient attribués après dépôt des annonces par les clients selon leur souhait de support, et que les droits étaient documentés. Concernant EURL Numidia, il affirme qu’il n’y a eu qu’une unique requête d’un propriétaire se plaignant de marginalisation, suivie d’aucune suite.

  • Concernant la location de la villa d’El Biar : Il dit qu’elle appartenait initialement au secteur postal privé, que l’idée d’en faire une propriété de l’ANEP a été proposée, mais que le dossier était en cours lorsqu’il a quitté ses fonctions, et qu’il n’a eu aucun rôle dans ce qui s’est suivi.

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