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Oct
il y’a 32 ans, Mostfa Abada
Il y a 32 ans, le journaliste Mostfa Abada tombait sous les balles de la haine. Aujourd’hui encore, sa fille Nabila Abada lui rend un hommage émouvant, pour que sa mémoire et son combat ne s’effacent jamais.
“Cette année, l’intelligence artificielle a connu un véritable boom mondial.
Pour ma part, je l’utilise souvent sur tes photos, sur nos photos.
Je te revois me sourire, me saluer, m’enlacer.
Une sensation qui m’a d’abord fait tellement pleurer, puis qui m’a fait du bien.
32 ans après, ta voix et ton rire résonnent encore dans mes oreilles.
Cela arrive sans raison, sans prévenir : parfois lorsque je suis en voiture, quand je marche, ou même quand je suis assise à ne rien faire.
J’ai ton portrait dans mon salon, à qui je dis chaque matin bonjour et chaque soir bonne nuit.
Il m’arrive aussi de te contempler, en imaginant que tu vas dire quelque chose.
Cette année, un de tes fidèles amis t’a rejoint… Tonton Omar.
Comme à chaque fois, ça remue le couteau dans la plaie — une plaie qui reste encore et toujours ouverte.
Et bon sang, ce qu’elle fait mal.
D’ailleurs, en étant auprès des enfants de Tonton Omar, j’étais incapable de leur dire qu’avec le temps, cela s’apaiserait.
Impossible, Papa.
Je ne peux pas leur faire croire que demain, ça ira mieux.
Ce serait leur mentir, ce serait me mentir.
Car malgré tout, ton absence est invivable.
Comment faire semblant que tout va bien, alors qu’on nous a pris le meilleur des papas et le meilleur des maris ?
Tu me manques tellement.
Tu nous manques chaque jour.
Je t’aime.”
Nabila Abada




