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Oct
Décès de Ahmed Taleb Ibrahimi : l’hommage du président de la république
Le président de la République a présenté, ce dimanche, ses condoléances à la famille d’Ahmed Taleb Ibrahimi, quelques heures après l’annonce du décès de l’ancien ministre des Affaires étrangères et figure politique de premier plan.
Dans un long message publié sur la page Facebook officielle de la présidence, le chef de l’État a salué la mémoire d’un homme qui « a traversé toutes les grandes étapes de l’histoire contemporaine de l’Algérie avec un sens constant du devoir et une vision exigeante de l’indépendance ».
Né à Sétif le 5 janvier 1932, Ahmed Taleb Ibrahimi était le fils du cheikh Mohamed Bachir El Ibrahimi, figure éminente du mouvement réformiste des Oulémas. Héritier de cette tradition intellectuelle et militante, il s’est très tôt engagé dans le combat national pour l’indépendance.
Médecin de formation, il milite dès sa jeunesse au sein du journal Le Jeune Musulman et participe à la création de l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) en 1955. Arrêté en 1957 pour ses activités révolutionnaires, il passe plus de quatre ans dans les prisons coloniales avant d’être libéré peu avant l’indépendance du pays.
Après l’indépendance, Ahmed Taleb Ibrahimi connaît plusieurs épisodes politiques difficiles, mais il rejoint les hautes sphères de l’État durant les présidences de Houari Boumediene et Chadli Bendjedid. Il occupe successivement les postes de ministre de l’Éducation, de l’Information et de la Culture, avant de devenir ministre des Affaires étrangères de 1982 à 1988.
Durant cette période, il imprime une marque forte à la diplomatie algérienne, défendant une ligne indépendante et équilibrée, engagée en faveur du dialogue et des causes du tiers monde.
Candidat à la présidentielle de 1999
Fondateur du parti Wafa — non agréé — Ahmed Taleb Ibrahimi se présente à l’élection présidentielle de 1999. Son retrait de la course, avec d’autres candidats, marque un tournant politique majeur à l’époque.
Au début du premier mandat du président Abdelmadjid Tebboune, ce dernier lui rend visite à son domicile pour évoquer certaines questions d’intérêt national.




