La Grande Mosquée de Paris a réagi avec gravité et sérénité à l’annonce faite par le président français sur la reconnaissance prochaine par la France de l’État de Palestine. Dans un communiqué empreint de retenue et de conviction, l’institution religieuse musulmane, par la voix de son recteur Chemseddine Hafiz, salue une décision « mûrie dans un contexte international d’une extrême tension », et qui s’inscrit selon elle dans « une tradition diplomatique française soucieuse de justice, d’équilibre et de paix durable au Proche-Orient ».

Cette reconnaissance, bien que symbolique dans l’immédiat, marque une étape importante dans la politique extérieure de la France et dans la quête d’une solution équitable entre Israéliens et Palestiniens. Pour Chemseddine Hafiz, il s’agit là d’un « jalon » essentiel qui rappelle que « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes n’est pas un privilège, mais un fondement du droit international ». Une manière pour la France, souligne-t-il, d’affirmer que la coexistence pacifique de deux peuples souverains reste la seule issue viable à la crise qui perdure depuis des décennies.

Alors que la bande de Gaza traverse l’une des périodes les plus tragiques de son histoire récente, la Grande Mosquée de Paris insiste sur la portée concrète que cette décision devrait avoir : « Ce moment exige de chacun mesure et constance. Ce n’est pas une heure pour les accusations mais pour la construction. » L’institution religieuse se fait également le relais d’une exigence morale : la fin des violences, la libération des personnes injustement détenues et l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire.

Sans prétendre s’immiscer dans les affaires géopolitiques, la Grande Mosquée de Paris affirme toutefois reconnaître « un geste d’apaisement » et « un sursaut attendu », en appelant à une fidélité active aux valeurs universelles et à la paix fondée sur la reconnaissance mutuelle.