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Abdelmajid Tebboune : « La crise avec la France doit être résolue uniquement avec Macron »

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que son unique interlocuteur dans la crise qui secoue les relations entre l’Algérie et la France est le président français Emmanuel Macron, insistant sur le fait que « tous les problèmes en cours doivent être réglés avec lui ».

Lors d’une interview diffusée samedi soir sur la chaîne de télévision publique et menée entre autres par le directeur général de l’ENTV Mohamed Beghali et le directeur du journal El Moudjahid Brahim Takheroubt, le président Tebboune a souligné que, malgré les turbulences politiques actuelles en France, l’Algérie se focalisait sur une seule référence : le président Macron. Il a précisé qu’il travaillait de manière régulière avec ce dernier et qu’il existait des moments d’incompréhension, mais que cela ne remettait pas en question le rôle central de Macron en tant que président français.

Le chef de l’État a également rappelé que tout différend avec la France devait être abordé directement avec Macron ou, le cas échéant, avec son délégué, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.

En ce qui concerne la cause de la crise actuelle, notamment le dossier des obligations de quitter le territoire français (OQTF), M. Tebboune a évoqué un conflit « artificiellement créé », confié à un ministre compétent, à savoir Ahmed Attaf, le ministre des Affaires étrangères algérien.

Tebboune a précisé que l’Algérie et la France sont deux États indépendants, une puissance européenne et une puissance africaine, et que leurs présidents travaillaient ensemble. Selon lui, tout le reste n’est pas pertinent pour la gestion des relations bilatérales.

Les tensions entre les deux pays se sont intensifiées depuis juillet 2024, sur fond de différends concernant le Sahara Occidental. Ces tensions ont pris une nouvelle ampleur ces derniers mois, en particulier avec les renvois d’Algériens visés par des OQTF, une mesure soutenue par le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et la mouvance d’extrême droite. L’Algérie s’oppose fermement à ces expulsions, arguant que les personnes concernées n’ont pas bénéficié de la protection consulaire de l’Algérie et n’ont pas épuisé toutes les voies judiciaires.

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